UN MONDE SANS RÊVE



UN MONDE SANS RÊVES 

English Below :

Le réveil vient de sonner, vous vous levez, enfilez vos vêtements, assouvissez vos besoins naturels, faites vos ablutions matinales et peut être prenez vous plus ou moins rapidement un petit déjeuner composé de céréales et de lait de synthèse.

Vous sortez ensuite, vous empruntez le trajet habituel pour vous rendre au travail, en route vous rencontrez d'autres personnes qui tout comme vous débutent leur journée, qui tout comme vous se rendent à leur travail ou sont en chemin pour vaquer à leurs occupations.

Vous allumer peut être la radio, pour écouter les informations décrivant les dernières actions politiques, les derniers faits divers emplis d'horreurs diverses noyées dans un flot d’informations inutiles. Vous n'entendez pas de musique, même dans le déluge de publicité qui vous bombarde le cortex : « mangez ceci, buvez cela, faites ceci ou encore ça... »

Vous passez devant une école aux couleurs grise, il y a des enfants dans la cour mais ils ne jouent pas, il sont debout ou assis et récitent des slogans pour apprendre leur leçons de mathématiques, d'histoires, de géographie et d'instruction civique, parfois il y a un peu de vieille science, mais elle n'a pas beaucoup évoluée depuis bien des années si ce n'est des siècles.

Vous arrivez au travail, au bureau personne ne plaisante, pas de blagues, pas d'humour, pas de second degrés, vous travaillez juste, machinalement sans trop savoir pourquoi si ce n'est obtenir de quoi payer votre loyer, vous nourrir et vous vêtir du magnifique uniforme imposé par les autorités, vous ne vous posez d'ailleurs aucune questions.

Les seuls divertissements existants sont la lecture de revue et de livres historiques, de vieille science et de religion, une religion ancienne ou tout à été interprété pour vous, pour vous dire quoi faire et quoi penser, on ne plaisante pas avec cela, d’ailleurs on ne peux plaisanter car l'humour n'existe pas dans votre monde !

Pas plus que le cinéma, ni la littérature de fiction, ni les contes, ni la peinture, ni aucune forme d'art d'ailleurs.

Dans ce monde ci, les hommes naissent, extirpés du corps de leur génitrice, puis nourris de lait aussi synthétique que ne l’est leur psyché.
Lorsqu’ils décèdent leur corps est incinéré, ou enterré sous une dalle de marbre dont l’épaisseur est proportionnelle au dénis de la mort ; tel une barrière, un mur entre les rassurantes certitudes terrestres et l’étrangeté d’un hypothétique ailleurs dont on préfère par habitude, par confort ou simple oubli ne point se soucier...

Dans ce monde ci on naît sans âmes, on meurt sans âmes.

Dans ce monde ci, tout est uniquement rationnel, définit, figé dans une soi disant rassurante et monochrome réalité.

Dans ce monde ci, il n’y a plus de place pour l’onirisme, plus de place pour les humains reliés au mystère de leur psyché profonde.
La terre fertile du concret est devenue stérile : a défaut de jardinier rêveur les graines de nouveaux possibles ne sont plus ni semé, ni arrosé avec amour et créativité.

Dans ce monde ci les hommes errent tel l’ombre d’un eux même coupé de la lumière de leur profonde humanité, coupé des autres, coupé du tout...

Séparés de leur part de rêve ; Sans imaginaire ils errent sans oeuvrer, sans but.

Tout à quoi , quelque chose se passe. Une vibration en provenance d’au delà de la brume diaphane qui semble vous entourer…

...Au loin vous entendez un son...

...Celui de votre réveil .

Il est grand temps de vous éveillez.

Tout ceci n’était qu’un rêve : le rêve d’un monde sans rêve.
L.V

The alarm goes off, you get up, put on your clothes, take care of your natural needs, do your morning ablutions and perhaps have a quick breakfast of cereals and synthetic milk. 

Then you go out, take the usual route to work, on the way you meet other people who, like you, are starting their day, going to work or going about their business. 

Maybe you turn on the radio, listening to the news describing the latest political actions, the latest news full of various horrors drowned in a flood of useless information. You don't hear any music, even in the deluge of advertising that bombards your cortex: "eat this, drink that, do this or that...".

There are children in the playground, but they're not playing, they're standing or sitting and reciting slogans to learn their lessons in maths, history, geography and civics. Sometimes there's a bit of old science, but it hasn't evolved much in years, if not centuries.

You arrive at work, at the office nobody jokes, no jokes, no humour, no second degrees, you just work, mechanically without really knowing why other than to get enough to pay your rent, feed you and dress you in the magnificent uniform imposed by the authorities, you don't ask yourself any questions. 

The only entertainment you have is reading magazines and historical books, old science and religion, an ancient religion where everything has been interpreted for you, to tell you what to do and what to think. You don't joke about it, in fact you can't joke because humour doesn't exist in your world! 

Nor cinema, nor fiction, nor fairy tales, nor painting, nor any form of art for that matter. 

In this world, men are born, extracted from the body of their progenitor, then fed milk as synthetic as their psyche.

When they die, their bodies are cremated, or buried under a marble slab whose thickness is proportional to the denial of death; like a barrier, a wall between the reassuring certainties of earth and the strangeness of a hypothetical elsewhere that we prefer, out of habit, comfort or simple forgetfulness, not to worry about...

In this world, we are born without souls and we die without souls.

In this world, everything is purely rational, defined, frozen in a so-called reassuring, monochrome reality.

In this world, there's no room for dreaming, no room for humans connected to the mystery of their deepest psyche.

The fertile soil of the concrete has become sterile: for want of a dreamy gardener, the seeds of new possibilities are no longer sown or watered with love and creativity.

In this world, men wander like shadows of themselves, cut off from the light of their deep humanity, cut off from others, cut off from everything...

Separated from their share of dreams; without imagination they wander aimlessly. 

All at once, something happens. A vibration from beyond the diaphanous mist that seems to surround you...

...In the distance you hear a sound... 

...that of your alarm clock.

It's high time you woke up.

This has all been a dream: the dream of a world without dreams.

L.V

Commentaires