Alors là, je dis bravo ! Quel talent !
Tout y est :
Confusion, ensemencement, utilisation judicieuse et continuelle de la double injonction, métaphores chocs placées pile poil aux moments clés de la transe...
Vraiment du beau boulot !
En tant qu'hypnothérapeute, je ne devrais qu'applaudir une utilisation si parfaite des outils que j'utilise dans mon travail d'accompagnement quotidien.
Quel talent, quel culot !
Pourtant quelque chose me dérange, me gène, je dois bien l'avouer, me chagrine même profondément:
Je passe une bonne partie de ma vie à accompagner des personnes, des gens, parfois en grande souffrance tant physique, que psychique et les outils que je propose sont utilisés tel des clefs permettant de rendre à chacun la capacité d'ouvrir et d'élargir les portes de son réel...
...D'ouvrir un chemin vers l'intérieur de soi, en respectant profondément le rythme fragile des saisons de son Être, pour donner à l'individu la capacité de trouver en lui les ressources lui permettant, lorsqu'il est à l'ouest, de retrouver son nord...
De lui offrir de se souvenir qu'il porte en lui des ressources actives et vivantes, afin qu'il puisse faire face et qu'il retrouve le chemin du sens...
...qu'il se rapproche sans cesse toujours plus proche de ce qu'il est vraiment en réalité...
...qu'il se libère progressivement des masques d'illusions successifs qu'on lui a fait porter ou qu'il s'est lui même inconsciemment infligé...
Pour qu'il se souvienne que ses failles, ses bosses, ses coups sont au final peut être ce qui l'on conduit a se tenir debout et en vie.
Et là j'observe le cœur en berne, un travail de sape en bonne et due forme :
Tous ces précieux et merveilleux outils mis au service de l'antithèse même de l'humanité la plus profonde.
Derrière le masque du protecteur et de la sacrosainte sécurité, on échange la peur contre du pouvoir et on transforme des être conscients en de dociles créatures, coupées du réel et de leurs capacités de discernement, maintenues dans les geôles insalubres de leur plus bas instincts émotionnels.
On ne s'en rend peut être pas compte, mais chaque jour des gens meurent dans, ou à cause de ces prisons. Pire, certains en vante les mérites en souhaitant les imposer aux autre comme nouvelles normes, comme nouveaux dogmes :
Rajoutant des barreaux à la prison de leurs certitudes, ils deviennent tel des chenilles finissant par maudire les papillons...
La division, la solitude et l'isolement sont les symptômes du virus le plus contagieux et le plus mortel qui soit : celui de la peur.
Difficile lorsqu'elle en vient à tisser nos réalité d'y échapper, difficile lorsqu'elle est inoculé en boucle avec des techniques de manipulation si machiavélique et institutionnalisés d'y échapper.
Je n'y connais qu'un unique antidote : celui de l'amour.
Il a le pouvoir de nous rendre à l'endroit de la plus précieuse évidence :
Celle de nous même en lien confiant avec l'autre et avec l'unité à la fois fragile et solide de la vie.
Certes, cette dernière n'est pas un long fleuve tranquille, nous l'expérimentons tous, elle nous propose encore aujourd'hui un sacré défi, mais quel sera notre choix face à lui ?
Celui de la peur clivante et divisante imposée et instaurée par un pouvoir infantilisant et pervers,
qui au nom des injonctions de la masse écrasera toute possibilité d'individuation et de divergence au monstrueux cyclope de sa vision unique ?
L'unité du cœur offre un mystérieux paradoxe ayant le pouvoir de nous relier non seulement à la multiplicité des diversités, mais à nos frères et à l'ensemble du phénomène vivant.
Pour la trouver, il nous faudra lâcher les écrans, car pour mieux voir dehors, il faut regarder dedans.
La route sera peut être longue mais il nous suffit d'un pas fermez les yeux, je compte jusqu'à trois...
L.V
La peur parfois ultime bouclier à un danger mais trop souvent outil utilisé bien mal à propos! Parlons nous, échangeons, débattons, retrouvons nous, aimons nous....
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire.
SupprimerOui, retrouvons nous dans tous les sens du terme !