J’offre ma carcasse au boueux marais sans fonds.
M’abandonnant nu dans l’obscurité sans nom.
Je me liquéfie, progressivement, devenant écume de l’océan
Il décide, moi je me rends.
Unifiant en silence le bleu de l’infini
Au rouge écarlate de la vie
Je retrouve ce cœur battant.
Et le je deviens nous en un instant.
Notre chair rose puisque nous sommes on
Fertilise joyeusement la source que nous remontons.
Afin que la matière se souvienne
Que sa vraie nature est d’être éternellement le jardin d’Eden.
L.V
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