Il y a environ deux ans, ma chienne Taki me quittait, avant de partir elle m’a transmis une bien belle leçon.
Elle était très malade, son état se dégradait rapidement, en tant que thérapeute, je cherchais tous les moyens pour l’accompagner, la soulager, comprendre…
Seulement voilà, pendant que je cherchais tout celà je n’étais plus là, tellement obnubilé à l’idée de la guérir je ne me rendais pas compte que j’étais absent.
Un soir, alors que je devais me rendre à une conférence, ma petite voix intérieure me dit de rentrer, de rester à la maison. Là, je m’assit sur le sol, près d’elle, je posai sa tête sur mes genoux et la caressai, sentant enfin le contact de sa fourrure sous mes mains, son odeur, sa présence me ramena à la mienne, j’étais depuis des semaines enfin là, simplement…
En comprenant cela je fondit en larme, me rendant compte que la seule chose, qu’elle attendait, dont elle avait besoin c’est que je soit simplement là, près d’elle pour l’accompagner. Et moi je m’étais perdu à chercher dans tous les sens, j’était partout sauf ici.
Ayant enfin compris je lui dit quelque mot en pleurant, je lui demandai pardon, la remercia pour cette grande leçon et lui dit que si elle le désirait elle pouvait partir tranquillement.
C’est ce qu’elle fit le lendemain même…
Aujourd’hui je la remercie de tout mon coeur, car elle m’a réappris ce qu’était le pouvoir de la présence: sans chercher ni attendre quoi que ce soit il suffit d’être simplement là.
Dans cette acte de présence nous pouvons sans mots communiquer d’âme à âme, mystérieusement reliés par l’essentiel.
Si nous ne somme pour nous ou pour l’autre pas dans cette présence nous ne sommes nulle part.
Pour l’être qui s’en va, l’enfant qui naît, pour celui qui souffre, qui se confie à nous…le plus beau cadeau est certainement la chaleur de cette présence là.
Simple, profonde elle nous relie secrètement et nous ramène à l’expérience du mystère que nous sommes.
Laurent Vitureau
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